Olga est un kit de facettes triangulaires à assembler, pour mapper peinard dans son salon comme pour scénographier une soirée déjantée. Passion en deux lettres : VJ.
« Retourner un lieu jusqu'à ne plus comprendre comment cela s'articule, modifier son espace, le déconstruire », c'est le dada de Mike, boss du one-man-studio Büro23, depuis cinq ans. Quotidiennement à son menu : du graphisme, de la scénographie et un peu design. Dans le cosmétique comme dans la musique. Mais depuis quelques mois, c'est bien le loisir premier de cet habitué des festivals techno qui occupe son temps. « Dans le mapping, il y a à boire et à manger. Avec Olga, le côté ludique prend le pas. Tu peux facilement reproduire le truc chez toi. » Simple d'accès au point de passer pour le Ikea du milieu, Olga est un kit de 30 facettes triangulaires blanches à connecter ensemble afin de créer des surfaces de vidéo mapping. Un rétroprojecteur et un ordinateur sous le coude, et le tour est joué. Entrez dans le cosmos du VJing.
L'histoire d'Olga, qui doit son nom au « côté monomaniaque » et à l'obsession de son concepteur pour le mouvement constructiviste russe, démarre en 2015. Mickael Martin est alors invité au festival Vision'R de Paris pour présenter une installation à facettes. Il y rencontre « des petits jeunes qui commencent », rassemblés sous l'étiquette Heavy M. « On a rapidement sympathisé et ils m'ont proposé de réfléchir à une idée de goodies originale pour accompagner leur financement participatif. À l'époque, ils étaient en train de développer un logiciel de mapping easy to use. Un soft que tu peux prendre en main et commencer à utiliser en une heure ! » Exit les tutoriels à rallonge, le nouveau jouet de la projection vidéo souhaite attirer aussi bien les experts certifiés que les particuliers inexpérimentés.
Après huit mois de prototypes et d'études, Mike tient son produit. Fin, quasi indéchirable, ignifugé et intuitif, le kit Olga concentre les qualités. Le financement participatif fait un tabac et celui qui s'attendait à produire 20 à 30 pièces, doit en débouler 380 ! « Je ne m'y attendais pas du tout. On passait en mode industriel d'un coup ! » De Taïwan à Houston, on s'arrache le logiciel de Heavy M et son support ludique Olga. Un phénomène qui s'explique, en grande partie, par la diversité du public touché. Initiés de la première ou la dernière heure, salles de spectacle ou magasins de décoration peuvent être séduits par le concept. Et l'aventure ne fait que débuter pour Mike et ses facettes de projection nouvelle génération.